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1 mars 2023

Ce que nous avons aimé au KATULU? de janvier

lile haute

L’île haute, de Valentine Goby, éd. Actes Sud (présenté par Agnès)

Au début 1940, dans une famille de Batignolles, un petit garçon asthmatique est envoyé à Chamonix pour être soigné par le grand air, et il découvre la montagne et cette vie très différente de la sienne, au fil des saisons. Mais à l’arrivée des Allemands, sa famille d’accueil lui demande de partir en Suisse. Malgré le contexte de guerre, très beau livre de découverte de la nature, de la montagne, qui met l’accent sur l’importance de l’émerveillement et des premières fois.

Le goûter du lion, de Ito Ogawa, éd. Picquier (présenté par Edith)

Goûter du lion

Dans ce roman japonais d’une immense sensibilité et d’une grande beauté, on suit Shizuku, jeune femme trentenaire qui s’est battue de longues années contre un cancer, et qui part finir ses jours dans la Maison du Lion, sur l’île aux citrons. C’est dans ce lieu accueillant et inattendu que nous allons suivre Shizuku et Madonna, qui gère la maison et ses invités, comme elle les appelle. Malgré les circonstances, nos clichés sont mis à mal par l’atmosphère du lieu, la célébration de la beauté de la vie, l’incitation à en savourer chaque instant, la gourmandise pour la nourriture, la douceur, la transcendance de la beauté qui imprègne chaque instant. Une très belle ode à la beauté de la vie, jusqu’au bout.

attaquer la terre

Attaquer la terre et le soleil, de Mathieu Belezi, éd. Le Tripode (présenté par Dominique)

Pour raconter la colonisation de l’Algérie au XIXe siècle, l’auteur alterne les voix de deux personnages : Séraphine, une colonisatrice issue d’une milieu très modeste, et un capitaine prêt à tout pour remplir sa mission. La voix de Séraphine, qui écrit comme elle parle, comme une longue complainte, émaillée d’interjections, tempère par sa simplicité la violence de la situation : les conditions de vie très dures des colons, la nature hostile, la crainte des attaques des combattants arabes. La période décrite est très brève, et le peuple algérien totalement absent de l’histoire, mais les points de vue des deux narrateurs sont intéressants.

Kukum, de Michel Jean, éd. Points (présenté par Laure)

Kukum

Premier roman d’un journaliste québécois reconnu, il présente la vie de son aïeule, Almanda. Jeune orpheline québécoise d’origine irlandaise, elle rencontre à 20 ans un jeune innu, Thomas, qu’elle décide de suivre dans son peuple, nomade. Pendant 5 ans, elle l’accompagne dans toutes ces activités, mais la naissance de son premier enfant lui fait perdre une partie de cette liberté. Elle en aura 9, et partage pleinement la vie de la tribu, puis, désireuse d’éduquer ses enfants, elle se sédentarise à regret. Elle assistera avec déchirement à l’arrivée du progrès, des Blancs qui viennent « éduquer » les enfants en les enlevant à leur famille, du chemin de fer, de la déforestation, qui rendra impossible le mode de vie traditionnel, et entraînera les tribus dans la misère, la dépendance, l’alcool.

vestibule des causes perdues

Le vestibule des causes perdues, de Manon Moreau, éd. Pocket (présenté par Marie-Odile)

Ce roman, bien que se déroulant sur le chemin emprunté par les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, n’est pas un récit de voyage. C’est un roman polyphonique où se côtoient et se croisent des personnages très différents, qui se trouvent là pour différentes raisons, et que les péripéties du voyage vont amener à se dévoiler, à évoluer. On se prend au jeu de vouloir connaître et comprendre les différentes histoires et motivations, en savourant les liens qui se créent, l’entraide et la fraternité.

V13, d’Emmanuel Carrère, éd. P.O.L. (présenté par Sylvie)

V13

Ce livre regroupe les chroniques de procès des attentats du 15 novembre 2015, auquel l’auteur a assisté pendant 9 mois en tant que journaliste pour Le Nouvel Observateur. On voit sa posture évoluer au fil du temps, des témoignages, en tant qu’individu, que journaliste, par rapport à la justice. Le récit regroupe plusieurs parties, d’abord le récit des victimes (et comment cette parole est accueillie), puis celui des accusés (que croire, comment ils évoluent eux aussi face à ce qu’ils ont entendu. C’est un récit très vivant, passionnant, en totale immersion, et on sent la fraternité qui se crée entre ces personnes, de touts bords, présentes ensemble pendant un temps aussi long.

commode tiroirs de couleurs

La commode aux tiroirs de couleurs, adaptation en BD par Véronique Grisseaux, Amélie Causse et Winoc du roman d’Olivia Ruiz, éd. JC Lattès (présenté par Marianne)

Cette adaptation aux belles illustrations rondes et aux couleurs douces raconte la vie de trois sœurs, contraintes de fuir leur pays, l’Espagne, quand leurs parents, opposants au régime de Franco, sont arrêtés et tués. Leur arrivée en France, leur nouvelle vie, les secrets tus et ceux dévoilés, sont au cœur de ce récit, que l’on découvre à travers les lettres retrouvées par une jeune femme dans la commode héritée de sa grand-mère, qui est la sœur cadette, celle qui ne tient pas en place, qui se révolte, qui part puis revient, connaît l’amour, la maternité et beaucoup de désillusions. Une belle porte d’entrée, accessible aux ados et aux adultes, sur ce pan de l’Histoire et également sur le roman d’Olivia Ruiz.

Il n’y a pas de Ajar, Monologe contre l’Identité, de Delphine Horvilleur, éd. Grasset (présenté par Sylvie)

il n'y a pas de Ajar

Dans cet ouvrage très court, l’auteure prend prétexte du double littéraire Romain Gary/Emile Ajar pour se questionner sur l’identité, sur l’assignation identitaire, sur le wokisme, sur l’enfermement qui se profile actuellement dans nos sociétés occidentales. Et nous livre un plaidoyer enlevé contre toutes ces formes et tentatives de réduire une personne à n’être qu’une seule chose, qu’une partie d’une communauté … et pour le droit de s’inventer, de se réinventer chaque jour.

Magic Charly 3

Justice soit faite, Magic Charly tome 03, d’Audrey Alwett, éd. Gallimard Jeunesse (présenté par Marianne)

Difficile de parler du troisième et dernier tome d’une saga ! Alors disons simplement que cette trilogie qui mêle magie, quête identitaire et familiale, et lutte contre l’injustice et l’instauration d’une quasi-dictature, se conclut magistralement sur ce dernier volume, toujours aussi riche en rebondissements, créations linguistiques, et suspens. Et que les personnages sont toujours aussi terriblement attachants ! A mettre entre toutes les mains à partir de 11 ans.

Ce qu’il faut de nuit, de Laurent Petitmangin, éd. La Manufacture de Livres (présenté par Laure)

ce qu'il faut de nuit

Ce premier roman narre l’histoire d’un homme et de ses deux fils, d’un père qui élève seul ses enfants après la disparation de la maman. La langue est parlée, au plus proche de la vie de cette famille simple, un peu résignée, où la routine a façonné le temps et les relations entre les trois personnages. Les paroles sont rares, même si les relations entre le père et les deux fils, et entre les deux frères, sont belles et bien là, mais recouvertes d’un voile de tristesse, de grisaille. Et puis c’est le glissement, celui de l’aîné des enfants qui, de mauvaises rencontres en mauvais choix, va mettre son père en face de l’inacceptable.

 

Rendez-vous le vendredi 17 mars à 18h pour le prochain KATULU ?

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