Livres évoqués au KATULU du 09 février 2019
A la dernière réunion KATULU, voici les livres qui ont fait parler d'eux :
"Un hosanna sans fin" de Jean d'Ormesson : R ORM
Ce dernier livre est celui de l'adieu.
L'auteur l'a écrit entre juin et le 03 décembre 2017 soit deux jours avant de mourir.
Comme tous ses autres livres, Jean d'Ormesson a écrit celui-ci à la main. Il remettait ensuite son texte à taper puis le relisait et le peaufinait maintes fois. C'est pourquoi d'après sa fille, ce livre est achevé mais pas fini ou fini mais pas achevé !
D'Ormesson y décrit le rôle de la science sur la vie, sur la mort d'un ton très léger puis, le rôle de la pensée : l'enchantement du monde et... le mystère de Dieu pour qui, il laisse la porte ouverte !
« C'est limpide et lumineux, à lire et à relire » dixit Edith.
"Piranhas" de Roberto Saviano : R SAV
A Naples, Nicolas Fiorillo vient de donner une leçon à un jeune homme qui a osé « liker » des photos de sa copine sur les réseaux sociaux.
Piranhas est le nom d'un babies'gang composé de jeunes de 10 à 18 ans fascinés par la criminalité, la violence et ne craignant ni la prison ni la mort.
Nous rappelons "Gomorra" du même auteur, sur la mafia napolitaine.
"Lettre à la femme aimée au sujet de la mort" de Jean-Pierre SIMEON : 841 SIM
L'auteur, poète et homme de théâtre, directeur artistique du Printemps des Poètes, décline dans cet ouvrage une déclaration d'amour à sa femme qui se meure.
« Le livre fourmille d'expressions qui enchantent et sont des trouvailles qui étincellent au détour des vers. »
"Terrienne" de Jean-Claude Mourlevat : JR MOU
Anne a reçu un message de sa sœur, disparue depuis un an, et part à sa recherche.
Tout commence sur une route de campagne où elle est déposée, par cet homme qui se rend régulièrement chez son dentiste et l'a prise en stop à plusieurs reprises...
Où va-t-elle ? Pourquoi ne retrouve-t-il pas cet embranchement où elle est descendue de sa voiture ?
Du même auteur : « La rivière à l'envers » Tomek et Hannah JR MOU
et aussi « Mes amis devenus » R MOU
"Passeuse de rêves" de Lois Lowry : JR LOW
Entre fantastique et poésie, cette histoire raconte de bien jolie manière comment les passeurs s'infiltrent la nuit dans les maisons pour récolter des émotions, des souvenirs sur les objets qui nous entourent et s'en servent pour en agrémenter nos nuits, nous permettre de beaux rêves.
Et aussi :
"Les délices de Tokyo" de Durian Sukegawa :
Il faut écouter la voix des haricots rouges pour réussir la pâte qui accompagne à merveille les pâtisseries japonaises que Sentarô vend dans son échoppe. C'est le secret de cette étrange vieille dame aux doigts mystérieusement déformés que Sentarô a accepté d'embaucher qui lui permettra de voir sa clientèle doubler du jour au lendemain.
« Il s'agit d'une jolie fable pleine de poésie et d'émotion qui se transforme en formidable leçon de vie ».
Ce roman a été adapté au cinéma par Naomi Kawase.
"Maria Vittoria" de Élise Valmorbida :
En 1923, dans un hameau perdu au cœur des Dolomites, son père lui choisit un mari et Maria accepte. Le couple part s'installer entre Venise et Padoue, fonde un foyer et ouvre un magasin, dans un contexte historique où le fascisme est présent et la guerre menace...
Quel sera le destin de cette femme ?
"Idiss" de Robert Badinter :
L'auteur rend hommage à sa grand-mère maternelle, Idiss, qui a fui l'empire tsariste pour se réfugier à Paris en 1912. il retrace avec délicatesse la destinée de cette femme qui comme beaucoup de juifs connaîtra le déracinement, la violence et l'antisémitisme.
Nous y lirons comment ces hommes – dont son père – «nourrissaient à l'égard de la France des sentiments complexes, mélange de reconnaissance et de susceptibilité, comme des enfants blessés parce que leur mère adoptive ne leur donne pas toutes les preuves d'amour espérées, ou, pire encore, paraît regretter leur présence. »
"Jacques à la guerre" de Philippe Torreton :
Jacques, enfant, a subi la guerre en Normandie. Envoyé en Indochine, l'absurdité du monde lui saute aux yeux. Comment vit-on la violence lorsqu'on est un homme simple aspirant à une vie calme ?
Après son roman « Mémé » ce roman de son père retrace avec plein d'humanité et d'émotion cette absurdité de la guerre avec une écriture enflammée particulière :
« Mon père me manquait, mais à voir la silhouette de ma mère s'attardant sur le quai sans un bras pour la soutenir, sans une main caressante qui écrit sur la toile de son dos qu'il ne faut pas s'en faire, que le fiston va revenir vite, je lui aurais bien souhaité de retrouver un homme. S'il y avait une peine perdue d'avance, c'était celle-là ; elle allait s'accrocher à son deuil comme la misère sur le monde, maintenant qu'il était mort, son mari elle l'avait pour elle, rien que pour elle. Et puis, dans son monde on ne s'épousaille qu'une fois, on ne divorce pas, et quand la mort vient rebattre les cartes, on continue de jouer avec la mise d'avant, une chaise vide en face de soi. »
"Un goût de cannelle et d'espoir" en 1948 en Allemagne...
"Un parfum d'encre et de liberté" en 1859 en pleine guerre de Sécession...
"Le souffle des feuilles et des promesses" en 1897 à New York....
Dans chacun de ces trois romans de fiction, la vie de femmes de caractère sur une période historique particulière est racontée par Sarah McCoy, auteure américaine née en 1980.